C’est en passant au dessus des voies de chemin de fer, avec au fond le beffroi de la gare de Metz indiquant le cœur de ce quartier, que l’on peut arriver dans le quartier Nouvelle Ville.
 
Il est l’un de ces quartiers de Metz où il est possible de se croire dans une ville allemande, dans une très belle ville allemande. Sorti de terre par la volonté de l’empereur Guillaume d’Allemagne pendant l’annexion de Metz, elle a durée près d’un demi-siècle à partir de 1871, il est lui aussi remarquable par la qualité de son architecture.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
   
L’intention du très puissant monarque allemand était de déplacer le centre ville, celui autour de la cathédrale Saint-Etienne, dans un nouveau quartier très moderne autour de la nouvelle gare et de la nouvelle poste de Metz. Son particularisme architectural, typiquement germanique et visible dans toute cette partie de la ville et bien au-delà n’est pas un hasard.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Une partie du quartier Nouvelle Ville forme est appelé quartier Impérial. C’est celle autour de la gare et de la poste et de l’avenue Foch. J’ai ignoré cette fois-ci le quartier Impérial dans ces photos. Je vous propose en effet de découvrir l’ambiance des nombreuses autres rues au-delà de son périmètre.
 
 
 
 
 
 
 
 
  
Une autre partie de ce quartier reste pour les gens de Metz le quartier Sainte-Thérèse que je vous présente avec ces photos. Si c’est un quartier animé avec ses très nombreux commerces, ses équipements scolaires d’importance, ses vastes avenues, il souffre d’un déficit chronique de fréquentation populaire car il est perçu ici comme un quartier à part, un peu élitiste…
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
  
Les occupants de cet ensemble contemporain de moyenne hauteur dépendent de la bonne marche d’un ascenseur à voitures. En effet, pour garer leur véhicule sous l’immeuble, ils empruntent systématiquement ce moyen qui me semble être unique à Metz. J’ai eu l’occasion de l’emprunter : c’est quelque peu surréaliste comme expérience.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
Les rues dégagées, aérées, souvent rectilignes déroulent de belles façades de facture classique. Les couleurs pastel créent une constante harmonie qui donne à cette partie de Nouvelle Ville son caractère de tranquillité. Il y a souvent un jardinet devant chaque petit immeuble. Bien entendu, l’emploi de la pierre jaune de Jaumont existe aussi dans ces rues.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
Il y a encore les rues qui cheminent doucement vers le canal de Jouy. Les maisons y sont impressionnantes et rendent cette partie de Nouvelle Ville très résidentielle alors que nous y somme encore au centre ville. On n’y trouve aucun commerce. L’endroit reste protégé de trop d’animation, rien ne doit déranger le calme de ces rues, des riverains, des jardins et des parcs privatifs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
Cette partie de ce quartier, lors de sa construction, se voulait être celui de familles allemandes aisées, riches. Les preuves de leur appartenance à la culture et patrie germanique sont inscrites dans l’architecture des résidences datant de cette période de l’annexion. Il y a aussi de très très beaux exemples d’immeubles « français », volontairement « français ». Les riches entendaient ainsi lutter contre cette germanisation imposée par l’occupant de Metz ! Celui-ci n’a jamais interdit ces constructions « françaises », souhaitant rassurer la population en ne les interdisant pas avec autorité.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
Face à ces immeubles, il y a une promenade très arborée au dessus du canal de Jouy. Ils n’ont comme vis-à-vis qu’une très belle campagne au centre ville. Ce boulevard est bordé de petits immeubles collectifs de facture allemande ou de très vastes et souvent somptueux hôtels particuliers eux, le plus souvent, de facture française.