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Cannelle, chat-fille de Metz dans notre vie.
Cannelle
Petite et fragile chat-fille, si seule durant nos absences, depuis que ta compagne nous a quitté. Tu es bien, involontairement ,devenue l’unique présence animale dans nos vies après le départ de Raoule. Nous te savons définitivement privée d’elle depuis la mi-décembre d’une année 2006. Je te demande pardon de t’avoir ravi Raoule pour, bouleversé, la confier alors à notre bon docteur-chats. Pardonne-moi, toi que nous appelons encore bébé Cannelle tous les jours, d’avoir alors su tenir ma promesse de laisser partir Raoule lorsque le moment serait venu. Tu le sais, il ne me fallait ne penser qu’à elle, trop soudainement et trop douloureusement, dépouillée par sa maladie de ses forces vives. Même si je la savais fidèle et exclusive compagne de ta vie, je ne devais pas la retenir de force dans nos vies. Depuis, je peux te confier que je doute que les chats aient neuf vies, car la plus adorable des vôtres n’en aura eu qu’une !
Pardonne-moi d’avoir ramené vide sa boite de transports ce soir du 11 décembre. Je l’ai laissé à la porte de notre appartement, sur ce pallier qui vous servait de terrain de jeux, pour la soustraire de ta vue puisque Raoule n’allait pas en sortir pour te rejoindre sur votre fauteuil préféré. Déjà la veille j’avais, le cœur écrasé d’une peine pourtant qu’à venir, enlevé son bol à croquettes.
Nous t’avons épié depuis pour tenter de savoir comment tu survivais sans l’amie de tes matinées, de tes siestes, de tes nuits de tes jeux. Tu es depuis, notre petite-vieille-dame-chat-fille que nous considérons toujours comme notre bébé Cannelle, alors que tu as eu en juillet dernier treize ans. Peut-il en être autrement, puisque pendant plus de douze ans tu as été la plus espiègle, la plus affective, la plus délurée, la plus joueuse, la plus fine, la plus légère de nos deux filles-chat ? Depuis nous te savons mélancolique, triste et dépressive. Nous tachons de te soulager en te soignant car nous aimons t’avoir avec nous. Oui, nous n’ignorons pas que toi tu es moins heureuse, depuis que tu vis seule avec nous pour uniques compagnons de vie et de jeux. Rappelle-toi pourtant bébé Cannelle, que je t’ai invité à rester très longtemps avec nous !Mon bébé Cannelle, à toi aussi je promets de savoir te respecter dans ton intégrité d’animal et de ne jamais te retenir de force, si tu devais à ton tour devoir nous quitter abîmée et épuisée par une maladie. Aujourd’hui, tu es là entre le clavier et moi, si envahissante que je dois te prendre et te déposer à terre avant que tu ne reviennes… Ce soir tu seras sur moi devant la télé, cette nuit contre moi sous la couette… Je sais avoir envie que cela dure des années… J’espère que cela adoucit quelque peut ta vie avec nous.RaouleGrosse boule noire de tendresse, de placidité, de gentillesse et goulue à bout de vie, un soir de décembre, je t’ai laissé t’en aller en plantant dans tes yeux si étrangement voilés mon désespoir de te perdre. Je savais que je te devais ce grand voyage si loin de nous, te remerciant encore et encore d’avoir été une si merveilleuse présence dans ma vie, dans notre vie, dans la vie de Cannelle avec qui tu auras eu une relation fusionnelle.
Je savais, ce lundi matin, en te prenant en photo sous la table, là où tu venais de te traîner dans un effort terrible depuis ta caisse, que je faisais les dernières photos de toi. Aujourd’hui, plus d’un an après j’ai gardé intact en moi l’émotion de cet instant, qui me faisait savoir que tu allais ne jamais revenir avec moi, de cette consultation chez le vétérinaire. Il m’avait demandé, lorsque je j'étais allé le rencontrer le vendredi, de te garder près de nous ce week-end où ton état n’a fait qu’empirer : alors j’avais compris !
Raoule, j’ai détesté et Bernard aussi, t’infliger durant des années ton traitement contre ton diabète. Lui seul pouvait te permettre de vivre, grâce à ces injections d’insuline que tu acceptais pourtant si facilement deux fois par jour. Puis, un mercredi soir, sans que rien ne nous y ait préparé, tu es restée avachie, sur ton fauteuil, à l’heure de ton repas…Ce fut un constat alarmant pour nous, particulièrement angoissant autant qu’inquiétant dès ce moment là. Je te fais grâce Raoule, de tout ce qui t’est arrivé au fil des heures de ton renoncement. De ces heures passées sur ton fauteuil, duquel, je tentais de t’extraire doucement pour te faire manger, trop si peu, ou pour te déposer, trop lourde et trop inerte devant ta caisse, avant de t’y réinstaller, certain que tu n’en bougerais pas. Toi et moi, devions savoir que nous allions nous quitter prochainement. Je voulais, je devais déjà ne penser qu’à toi surtout en le faisant sans m’autoriser à douter, réussir à ne pas te retenir de force avec nous.J’ai longuement discuté, tristement, de ton devenir avec le docteur chat, lui demandant de tout mettre en œuvre pour ne pas que tu souffres inutilement. Il aura fait le nécessaire pendant trois jours et deux nuits durant lesquels, entièrement dépendante de son savoir et de sa douceur, tu as pourtant perdu toute chance de rentrer chez toi, pour nous y retrouver et reprendre ta vie avec Cannelle.Mercredi soir, 13 décembre 2006... une injection, faite si doucement, si proche de mon visage car tu le sais, j’avais posé ma joue contre la tienne pour te dire adieu ,et ne pas te laisser seule affronter ta délivrance. Je te devais cela mon animal de si fantastique compagnie. Je te devais mes larmes. Je te devais celles accompagnant les heures après mon retour sans toi, celles de la vie ici sans toi, celles du devenir de ta compagne, de notre Cannelle. Je te remercie Raoule d’être partie si calmement, si sereinement alors que déjà trop abîmée par cette maladie qui bloquait tes muscles et te privait de ton corps. Adorable compagne qui aura eu, j’en suis certain, le souci de m’épargner… de nous épargner par une trop longue et pénible agonie. Merci ma Raoule, tu nous manques !
« Réactions d'Architectes d'intercoeurs à mon poisson d'avril...Bonnes fêtes de Pâques en Metz et partout dans le monde ! »
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Commentaires
26VirginieLundi 6 Mai 2013 à 00:12J'habite Metz et j'ai trouvé votre blog en cherchant ce matin des sites avec Metz dedans j'ai pas tout lu mais j'ai lu ce texte car j'adore les chats et j'ai trouvé trés beau et triste ce que vous avez dit sur vos chattes j'espère que vous allez bien avec cannelleRépondreNous sommes le dimanche 20 décembre 2009.
En cliquant sur le choix « commentaires sans réponse »…
Avec effarement je trouve celui-ci qui date d’une éternité.
Il fait partie de ceux restés sans réponse que là je trouve.
J’en suis navré et je m’empresse de le déplorer.
Vraiment désolé de l’avoir laissé sans réponse.
Je fais le choix d’utiliser un « copier/coller » pour lui répondre enfin.
Je me sais en train de reprendre contact avec certains d’entre vous.
Je me sais faire une réponse à certains jamais perdu de vue…
Je te souhaite de très belles fêtes de Noël et de fin d’année 2009.
@micalement, Marc de Metz.
Nous sommes le dimanche 20 décembre 2009.
En cliquant sur le choix « commentaires sans réponse »…
Avec effarement je trouve celui-ci qui date d’une éternité.
Il fait partie de ceux restés sans réponse que là je trouve.
J’en suis navré et je m’empresse de le déplorer.
Vraiment désolé de l’avoir laissé sans réponse.
Je fais le choix d’utiliser un « copier/coller » pour lui répondre enfin.
Je me sais en train de reprendre contact avec certains d’entre vous.
Je me sais faire une réponse à certains jamais perdu de vue…
Je te souhaite de très belles fêtes de Noël et de fin d’année 2009.
@micalement, Marc de Metz.
Pensées amicales de Lyon et une grosse caresse à Cannelle!Nettoue, ce genre de témoignage n’était pas à lire par toi qui aime tant les animaux. Je suis en même temps ennuyé de t’avoir fait pleurer mais tout autant heureux car je sais qu’il fait du bien de pleurer de temps en temps que ces compagnons et compagnes si formidablement attachants(es) que nous sommes obligés d’accepter de perdre mais sans que leur souvenir ne nous quitte jamais. Je t’embrasse très fort. @mitié, Marc, @ bientôt.
J'ai lu Canelle, je la connaissais déjà ! Mais je n'ai pas eu le courage de lire Raoule 'jusqu'au bout..; J'ai connu ce moment affreux avec mes chiens d'amour.. J'ai encore mal de leurs absences.Je leur parle chaque soir, avant de m'endormir pour leur dire, bonsoir... Mes amis, mes poilus, mes compagnons de vie ! Eux, qui n'ont jamais su, faire, entre-autre, que m'aimer... M'attendre, sauter de joie, à chacun de mes retours, dormir prés demoi, avec moi.. Me regarder vivre, , sans bouger, sans impatience, me faire confiance, sans jamais rien exiger... m'accompagner, me laisser parfois, pleureur la tête dontre eux, Mes chiens, mes amis, mes amours !
Voilà, que je pleure encore, comme une gourdasse, pour eux, pour Raoule,
Je t'embrasse mon ami Marc, Et puis, j'ai ma petite Scarlett
Nettoue.
Je ne souhaitais pas du tout bouleverser qui que ce soit en écrivant ce texte pour Cannelle et Raoule mais je peux comprendre ce qui t’es arrivé car moi aussi il m’arrive dans des histoires d’amour entre animaux d’être totalement submergé d’émotions étranges autant que fortes. Cannelle est là, à côté de moi, jamais loin et bientôt nous irons dormir comme toutes les nuit elle bien lovée dans mes bras… Elle va… Je t’embrasse MC, @mitié, Marc.
Je ne cesse de mesurer depuis bientôt deux ans à quel point Cannelle peut avoir souffert de sa solitude après douze années passionnelles avec Raoule sa compagne de vie. Parfois j’ai besoin de penser qu’elle eut s’être habituée, cette impression ne dure jamais assez pour que je sois rassuré. Merci de ton passage, merci de ton commentaire et tu as un très beau blog puisque je suis allé te rendre visite. @micalement, de Metz, Marc.
Très émouvant. On dit, c'est un animal etc. Mais ça fait mal de perdre son petit compagnon ou sa petite compagne.Pffffffffffffiou, c'est très bien écrit... une fois de plus... tellement vrai, je n'ai pu lire la suite, les yeux trop embués de larmes... La gorge serrée... J'espère que Cannelle survivra sans Raoule le plus longtemps possible... Elle doit lui manquer...Je suis un peu sans voix, les larmes aux yeux (ça m'étonne pas ça d'ailleurs)... J'ai moi -meme 3 chats dont un tout noir comme Raoule... Ces derniers font mon plus grand bonheur, avec mdes deux dogues allemands (d'où les dessins avec les chiens et les chats sur mon blog, je ne tire pas mon inspiration très loin tu vois...) et je n'oses pas imaginer les perdre... J'imagine comme la douleur a dû être grande pour toi, et le vide que peut laisser un animal parti trop tôt... Amitiés.Cannelle, chat-fille de Metz dans notre vie.
Bonsoir, je n'en suis pas étonné du tout. Je porte moi aussi en moi cette perte sans plus de peine insupportable bien entendu mais avec une émotion certaine. Je nous sais être très nombreux à ne pas franchement en faire trop état mais je nous sais tout autant continuer à aimer nos animaux dans le secret de nos très beaux souvenirs partagés avec eux... Merci pour ce commentaire. Amicalement, Marc de Metz
bonsoir marc la lecture de ton post, ravive encore la peine que j'ai eu à la mort de mon chien bonne journée marcBonjour, merci de ton commentaire sous mon billet :
Cannelle, chat-fille de Metz dans notre vie.
Merci de ton coucou et bien volontiers je t'adresse de Metz la pluvieuse et la venteuse un très sincère coucou pour les jours à venir. BIses, @ bientôt, MarcBonjour ! un ptit coucou ! bonne journée ! bon mardi ! bisous !Bonsoir Babeth, merci d’être à votre tour venue sur notre blog. A mon tour je comprends ce qui peut vous avoir chaviré en découvrant ce que j’ai écrit sur nos compagnes. J’ai découvert combien j’étais, nous étions attachés à nos chats-filles. Nous avons encore Cannelle, mais toujours si étrangement différente depuis que Raoule est partie. Une anecdote qui m’aura énormément touchée : Cannelle n’était jamais retournée dans le panier qu’elle partageait toutes les nuits avec Raoule. J’avais pensé même nous en débarrasser. Le jour où j’ai eu besoin d’écrire ce billet, comme je le fais souvent, j’ai eu besoin à moment donné de vérifier où elle était, où elle dormait. Je ne l’ai pas trouvé dans ses endroits habituels. Je me suis inquiété. J’ai fini par hasard par la remarquer dans ce coussin qui est sous ma table de nuit ! Il est recouvert d’un tissus de la même couleur que Cannelle. J’ai été très ému et je l’avoue j’y ai vu plus qu’une coïncidence qu’elle y retourne au moment où je rédigeais ce billet. Depuis, la nuit, lorsqu’elle quitte mes bras c’est pour aller dormir près de moi mais dans ce panier. Merci encore de votre visite, amicalement de Metz. Marc
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