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A Metz, un anniversaire singulier pour moi....
En cette année d’une guerre destructrice d’humanité
Ma mère reçut comme berceau ses montagnes corses
Ma grand-mère priait pour son mari entranché à Verdun
Montagnard corse jamais revenu de la fureur des hommes
Vie rude pour ces veuves basculées en bonheur écourté
Confiées seules avec leurs enfant à avenir sans homme
Tribu à jamais exigé par terrible destin de l’absent aimé
Enfance sauvée par l’amour de sa mère et de la famille
Mère entre les bras de laquelle j’ai eu enfance choyée
Protectrice de mon devenir dans une famille heureuse
Je l’aimais je l’admirais je ne me posais aucune question
Qui par son amour et sa présence resterait sans réponse
Mère ensuite différente brutale menaçante mère colère
Elle m’a fait rebelle quand je n’avais besoin de l’aimer
Inconcevables souvenirs d’une mère devenue ennemie
Mère perdue dans la légitimité de mes refus d’adolescent
Paria déclaré dans sa famille j’ai vécu alors insubordonné
J’ai souvenir de ma stratégie improvisée pour survivre
Perdu entre mère devenue odieuse et père silencieux
Je me battais contre eux j’ignorais hypothéquer ma vie
Morte ma mère un jour de novembre pleurée par les siens
Je la sais avoir été d'eux méritante de leur terrible peine
Epouse parfaite et maman de leur enfance de toute leur vie
Partager ces heures de deuil ne me fit jamais verser larme
J’aimais dire maman, j’aimais être aimé, j’aimais être fils
En réponse à son désamour j’ai appris à réponde par le mien
Je me savais en perte de moi mais je devais y réussir
Perdant toute chance de me savoir être chez eux en famille
Ma mère aurait aujourd’hui son anniversaire en ce sept avril
Malgré ces mots durs décavés de ma mémoire je suis apaisé
Je m’attends toujours en des larmes jamais encore versées
Pour être alors capable d’oublier de ne l’avoir jamais pleuré
Pensées pour toi frère toi sœur toi père et pour les autres
Famille absente de mes rêves de mes erreurs de mes joies
Poussé par son désamour dans cette Lorraine si loin de vous
D’ici je vous sais penser à maman moi aussi sans tristesse
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Commentaires
Lmvie, à cette confidence, je réponds par simplement mon amitié et ma compréhension appliquée de ta relation avec ta mère. Je suis heureux de lire que tu auras fini par retrouver apaisée et aimante. Je pense à toi. Je t’embrasse, Marc. @ bientôt.
bonjour marc c'est trés émouvant de lire ce texte et de deviner les souffrances vécues. à bientôt sur ton blog bien amicalementA Metz, un anniversaire singulier pour moi....
Violette, merci pour ce commentaire. Je crois que je vais devoir renoncer à tenter d’expliquer à quel point je ne me sais plus en souffrances… Je comprends que pour toi et d’autres ici sur Overblog, cela soit difficile à admettre et je vous tiendrai jamais rigueur de cela à cause tout simplement de votre ignorance de mon terrible et long parcours initiatique pour m’accepter heureux car délivré depuis tous mes renoncements. Je sais que je vais avoir besoin d’en parler dans mon écriture, mais je tacherai encore plus de mettre dans celle-ci des mots pour petit à petit tacher au moins de vous convaincre que j’ai réussi à vaincre l’indicible pour moi… Je t’embrasse très fort. Et nous aurons encore l’occasion de partager cela… Je parle de votre ressenti et du mien. Marc.
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A Metz, un anniversaire singulier pour moi....
Bonjour Chevalier, merci de ce commentaire. Oui il y a eut souffrances dans ma vie, mais je crois les avoir suffisamment laissé me torturer et ce trop longtemps pour en souffrir encore. Elles sont juste inscrites en moi et à jamais. Je me suis fais devoir de les priver d’un pouvoir me faire encore mal. Je ressens que j’y réussis. C’est bien pour cela que je suis capable de les écrire. Amicalement, Marc. @ Bientôt.