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Chronique et moi en promenade sommes amis.
Même sans les voir nos ombres le sont elles aussi.
C’est dans des jours de soleil qu’elles se montrent.
Nous aimons quand elles viennent à notre rencontre.
Entre deux nuages elles sont venues nous rejoindre.
Sans doute pour nous dire que l’automne va poindre.
Photo prise sur le grand escalier de l’Arsenal à Metz.
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Il n’y a pas si longtemps
Nous fabriquions du vent
C’était pendant d’autres heures
Celles passées dans la chaleur
Octobre est là mois en cours
Le vent y fait à l’automne sa cour
Ils ne font plus de bruit les ventilateurs
Ils patientent dans un silence réprobateur
Le vent n’est plus bienvenu dans nos maisons
Il nous sait l’aimer qu’en été et avec raison
Un mandala pour que le vent n’abime pas nos vies
Pour que nous l’acceptions souffler même sans préavis
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C’est cet extraordinaire et immense vitrail de Charlemagne sur son trône à Aix-la-Chapelle qui donne son nom au grand salon d’apparat de la gare de Metz. La gare de Metz, gare impériale abrite un véritable palais. Il porte aussi le nom de Pavillon de l’empereur.
Si dans le grand et majestueux escalier, son décor est romano-byzantin avec des références à l’empire colonial, il y avait une installation artistique très belle, nous avons été des milliers à rejoindre le Salon Charlemagne en passant par les vestibules et les couloirs qui permettent d’y arriver et d’en repartir en rejoignant le quai n° 1 de la gare.
Pour nous y rendre, nous avons emprunté l’escalier coiffé de ces hautes voutes mises en lumière rose par l’installation artistique pour la Nuit Blanche 5.
Sur deux niveaux, l’ensemble des appartements privés représente une surface de 300 m2. Pendant la Nuit Blanche 5, ce palais habituellement fermé au public, sauf pour les journées du patrimoine, nous y avons eu un exceptionnel accès.
Le Pavillon de l’empereur a été conçu pour permettre à l’empereur de se reposer à son arrivée à Metz, avant de rentrer dans la ville ou de partir chasser. C’était aussi un espace de réception et le Salon Charlemagne en était le fleuron avec ses dimensions exceptionnelles et la richesse de son décor.
J’avoue avoir été particulièrement impressionné par le plafond si imposant de ce salon. Je n’avais vu qu’une fois ces appartements impériaux. C’était pendant une conférence, pour permettre la projection d’un documentaire, le salon était plongé dans l’obscurité au moment où nous y sommes arrivés. Nous en sommes repartis avant la fin de la conférence.
Ce qui domine dans ces appartements impériaux dont nous n’avons eu l’accès qu’au Salon Charlemagne, c’est le monumental, le colossal, la richesse des matériaux et l’impression incroyable d’être à mille lieux de la gare.
Il est fort possible que les visiteurs de l’empereur puissent avoir été invités à utiliser ce porte-manteau qui ne manque pas d’originalité…
Autour de cet impressionnant salon, l’empereur disposait d’une suite comprenant deux chambres à coucher, d’autres salons, d’une salle à manger et d’un balcon tourné vers la ville lui permettant de saluer le peuple de Metz lors de ses nombreux séjours dans sa ville. Il adorait venir chasser en Moselle.
Sur le sol rouge cet alphabet de formes graphiques était l’une des œuvres présentées durant la Nuit Blanche 5. Elle avait pour nom : Cette obscure clarté qui tombe des étoiles. L’artiste Julien Nedelec aime investir des lieux en jonglant avec le langage des signes.
L’empereur Guillaume II a imposé à Jürgen Kröger, le jeune architecte de la gare, son choix : celui d’un bâtiment rendant hommage à l’Art roman sacré. Ce fut vécu par la population française de Metz comme une vexation supplémentaire. Elle subissait la germanisation de Metz depuis la fin de la guerre de 1870. Ce style ancien n’existait plus alors dans la ville qui se voulait gothique.
Cette lourde porte donne sur le reste de la suite impériale. Je n’ai encore jamais eu la possibilité de la découvrir. J’imagine qu’elle ne s’ouvre que devant une ou des personnalités qui souhaitent une visite complète…
Parc celle-ci on passe du couloir au Salon Charlemagne.
Les empires orientaux sont présents dans le décor romano-byzantin du grand escalier du pavillon impérial.
C’est ce couloir qui permettait à l’empereur de passer de son train à ses appartements privés en quelques minutes. Il pouvait le faire directement sans avoir à parcourir les 10 000 m2 de la gare ou d’aller prendre son train sur la voie n°8 ou là n° 15, elle distante de ses appartements de 150 m. Les quais de la gare de Metz ont une longueur de 400 m. La gare a une façade longue de 300 m. Cela fait d’elle la plus longue gare de France.
Des chapiteaux historiés racontent la modernité de l’empire allemand de ce début du XXème siècle. Y sont représentés ; voiture, zeppelin, l’industrie, les avancées sociales avec cheminots à la retraite et médecine du travail et des scènes de chasse. Est encore inscrit dans la pierre l’extension coloniale de l’Allemagne avec des chameaux.
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Nous nous sommes beaucoup promenés sur l’avenue Foch sous ces faisceaux aux couleurs de l’arc-en-ciel pour profiter de cette installation immatérielle et pourtant si présente dans la nuit messine. Le lendemain soir, ce spectacle a été renouvelé.
Nous l’avons vu de près le château d’eau de la gare haut de 40 mètres.
Lui aussi était animé par l’installation d’ANNE-FLORE CABANIS, comme la gare.
Là, les rubans blancs y étaient devenus des cascades de lumière.
Le passage de l’Amphithéâtre attirait lui la foule vers le Centre Pompidou-Metz.
Artiste : ANNE-FLORE CABANIS.
Titre de l’œuvre : TRACÉS.
Nous l’avons vue la Tour Camoufle en haut de l’avenue Foch. C'est le dernier témoin des anciens remparts médiévaux. Ils protégeaient Metz jusqu’à la création de l’avenue Foch par les allemands pendant l’annexion (1871-1918). Elle donne son nom à un square sur lequel nous avons vu…
Nous l’avons vue cette installation faite de ruines reconstruites en version fluo et cette grotte installées pour la nuit dans un square privé de son éclairage habituel. L’artiste a souhaité faire un clin d’œil à Metz ville en mouvement, en pleine mutation.
Artiste : TONY REGAZZONI.
Titre de l’œuvre : LE BAL PERDU.
Lieu : le square camoufle.
Nous l’avons vue cette sculpture aérienne faite de ballons en suspension place Raymond Mondon. L’artiste s’est inspirée de l’œuvre d’Andy Warhol, Silver Clouds (1966). Ces ballons étaient des bulles d’eau émergeantes et flottantes au dessus de la fontaine place Raymond Mondon. Ces ballons étaient en matériau réflectif, le mylar.
Artiste : YVETTE MATTERN.
Titre de l’œuvre : SILVER FONTAINE.
Lieu : place Raymond Mondon.
Sur la même place, nous l’avons vue la façade de la Maison des Métiers, datant elle aussi de l’annexion allemande, elle était lumineuse, presque magique. C'est une installation permanente dans les nuits de Metz.
En descendant, vers la gare impériale, par la rue Gambetta, une longue fille d’attente nous a permis d’imaginer qu’il y avait une autre installation à découvrir.
Nous l’avons vue cette installation vidéo au travers de laquelle l’artiste proposait une réflexion sur la grammaire du cinéma et les liens qui tissent les arts visuels et l’expérience filmique. C’est Lab’Bel, le laboratoire artistique du groupe Bel qui a choisi de présenter dans ce lieu deux œuvres d’un vidéaste qui utilise la technique du foud footage…
Artiste : NICOLAS PROVOST.
Titre des œuvres : GRAVITY et LONG LIVE THE NEW FLESH.
Lieu : le cinéma Royal.
Nous avons quitté ce cinéma en empruntant ces couloirs, classés comme la totalité de l’immeuble de l’ancienne Maison de Métiers, monuments historique.
La brasserie Flo de Metz occupe elle aussi une partie de cet immeuble. Il est, dans le quartier Impérial de Metz, l’un de ses fleurons les plus emblématiques de la volonté de l’empereur Guillaume II d’Allemagne de germaniser Metz. Ce fut fait pendant les 48 années de l’annexion, au travers d'une architecture imposante mais d'excellente qualité.
Parmi nos premières fois dans cette NB5, nous nous sommes engagés dans le seul tunnel routier de Metz. Il passe sous le parvis de la gare Impériale de Metz. Si nous empruntons, par milliers et souvent ses 400 mètres en voiture. J’imagine qu’aucune personne vivant à Metz n'avait une seule fois cru possible de s’y promener à pied et d’un bout à l’autre...
Grâce aux talents de plusieurs artistes, nous nous y sommes retrouvés dans une immersion psychédélique sonore et visuelle, conçue spécialement pour la NB5 de Metz. Le son s’y développait, s’y construisait comme un paysage. Il y évoquait tour à tour phénomènes météorologiques, bruits de machines, cris de la faune et autres sonorités.
Artistes : SEBASTIEN BASSIN, BENJAMIN DUFOUR, DAVID RENAUD.
Titre des œuvres : LE TUNNEL (PSYCHORELIEF III.2).
Lieu : le tunnel sous le parvis de la gare Impériale.
Au sortir du tunnel nous avons retrouvé le château d’eau. Nous l'avons délaissé rapidement pour nous rendre sur la place Saint-Thiébault tout près de là. Nous avions encore des installations à découvrir sur le chemin du retour à notre appartement.
Bien que cela n'ait pas fait partie de la BN5, j’ai photographié ce magnifique panneau. Il occulte l’une des discothèques de Metz. L’ADRESSE est en centre ville et sa vitrine change de couleur en permanence.
Nous sommes à nouveau passés sous l’arc en ciel de l’avenue Foch et avons longé l’immeuble de la Préfecture de la Région Lorraine. Il était avant celui de la préfecture de Metz-campagne.
Nous l’avons entendu ce concert et l’avons vue cette installation autour de l’artiste. Il utilise pour ses concerts les plus anciens instruments de musique électronique. Ces instruments sont des fondamentaux du siècle dernier alors utilisés par les pionniers de ces sons. Deux marionnettes immenses et elles aussi psychédéliques tenaient compagnie, de chaque côté de la scène, à l’artiste qui bien entendu s’interdit l’usage des ordinateurs.
Artiste : AGLAGLA GALA DPT.
Titre de l'œuvre : GIANTS SWINGING DISCO.
Lieu : la place Saint-Thiébault.
Dans une petite cour de la Préfecture de la Région Lorraine, nous l’avons vue (trop rapidement à cause de la foule) cette installation vidéo. Elle présentait deux personnes en train de balayer des détritus et qui de cette façon faisaient progresser les aiguilles d’une montre, incarnant de façon poétique le passage du temps.
Artiste : MARTEEN BAAS.
Titre de l'œuvre : SWEEPERS CLOCK (2009).
Lieu : 1, rue d’Asfeld.
En moins de deux minutes, nous sommes arrivés au Grand Séminaire de Metz. Pendant que Bernard et Chronique prenaient place dans la fille d’attente, j’ai fait ces deux photos avant de les y rejoindre.
Nous l’avons aussi vue cette incroyable et très belle installation dans le cœur de la chapelle. C’était une œuvre monumentale voulue et mise en lumière par l’artiste pour nous plonger dans un univers organique, empreint de volupté.
Des centaines de parois de verre y étaient suspendues, les plus hautes à 15 mètres du sol, pour former un corps diaphane qui semblaient défier les lois de la gravité. Des ondes lumineuses, suaves et tendres embrassaient le verre pour nous renvoyer l’image intime d’une chapelle surprise dans son sommeil.
Il y a eu de la féérie dans cette élégante installation dans ce lieu consacré. Nous y sommes restés longtemps pour nous en imprégner.
Artiste : RACHEL MAISONNEUVE.
Titre de l’œuvre : SWEEPERS CLOCK (2009).
Lieu : 1, rue d’Asfeld.
Puis, nous avons quitté le parc du Grand Séminaire, et au bout de l’avenue Jean XXIII nous avons retrouvé, en moins de cinq minutes, la Place Mazelle dont nous sommes riverains.
Je n’ai pas pu m’empêcher de prendre cette photo de ce véhicule de police si parfaitement raccord avec le parking Vinci sur la place. Transformé en chef-d’œuvre par l’artiste autrichienne ESTHER STOCKER, cette œuvre d’Art contemporain (2012) prend place dorénavant dans le paysage urbain de Metz, dans le quartier d’Outre-Seille.
Rendez-vous au début du mois d'octobre 2013, pour la NB6...
Voir ou revoir « Nuit Blanche 5 à Metz / Le début… » par un clic ici.
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Qu’écrirait Baudelaire sur les bohémiens
Bien que devenus des gens du voyage
Ils sont là désignés comme bons à rien
Vindicte populaire leur impose ses ravages
Troublant refus que de leur accorder une place
Champs du monde sont encore leurs jardins
Terrible méfiance de tous toujours les déplace
Je les trouve moi légitimes dans leur destin
Depuis longs siècles d’eux on trouve trace
Chaque halte toujours finit dans des matins
Dans leurs différences ils vont en disgrâce
Triste qu’ils ne soient tolérés qu’en chemin
Qu’écriras-tu toi l’humaniste dans cent ans
Il y aura toujours des chemins de survie
Les gens du voyage iront les empruntant
D’autres se seront effacés dans l’indéfini
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