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Tu files octobre pressé vers le fond de l’année
Temps imposé à passer tu es entre été et hiver
Avec toi souvenirs chaleur sont remisés en arrière
Personne n'ignore être en partance pour les fêtes
Octobre se meurt parfois en heure ensoleillées
C’est un mois prisé par pluie et froid divers
Des fleurs fatiguées s’attardent dans les jardinières
Les écoles font encore l’appel des nouvelles têtes
Au bout d'octobre notre automne reste coloré
C’est partout une saison qui se déclame en vers
Les champignons ont déserté près et clairières
Bientôt la neige glacera le pays du haut des crêtes
File octobre dans un novembre souvent redouté
Les ocres et les jaunes y effaceront les verts
Trop vite novembre y rejettera octobre en arrière
Un jour novembre invitera décembre mois des fêtes
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A Metz les feuilles tombent en tourbillonnant
Meurent parfois dans une eau les tuant
Leur agonie se fait en descendant
Une haute fontaine les aspirant
Dans une eau vive les glaçant
C’est l’automne naissant
Des feuilles s’y noyant
Le temps avançant
Feuilles mourant
L’été agonisant
L’hiver arrivant
Maintenant
Au centre ville, la fontaine de la place de la République mesure 180 mètres de long. Ici nous sommes nombreux à l’appeler « la rivière ». Bientôt elle sera, comme toutes les fontaines de Metz, mise hors d’eau jusqu'au printemps. En attendant, les feuilles y tombent en tourbillonant.
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Un petit texte, à savourer...
Monsieur Lamère a épousé Mademoiselle Lepère. De ce mariage, est né un fils aux yeux pers.
Monsieur est le père, Madame est la mère. Les deux font la paire. Le père, quoique père, est resté Lamère, mais la mère, avant d'être Lamère était Lepère.
Le père est donc le père sans être Lepère, puisqu'il est Lamère et la mère est Lamère, bien que née Lepère. Aucun des deux n'est maire. N'étant ni le maire ni la mère, le père ne commet donc pas d'impair en signant Lamère.
Le fils aux yeux pers de Lepère devient maire. Il est le maire Lamère, aux yeux pers, fils de Monsieur Lamère, son père, et de Mademoiselle Lepère, sa mère.
La mère du maire meurt et Lamère, père du maire, la perd. Aux obsèques, le père de la mère du maire, le grand-père Lepère, vient du bord de mer et marche de pair avec le maire Lamère, son petit-fils. Les amis du maire, venus pour la mère, cherchent les Lamère, ne trouvent que le maire et Lepère, père de la mère du maire, venu de la mer, et chacun s'y perd !
Yeux pers : entre bleus et verts.
Cette dictée aurait été trouvée dans un vieil almanach.
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Quand, dans une matinée pluvieuse une campagne ressort une écharpe de brume, c'est le signal que l’automne s’impose en Moselle.
Partout, des baies colorées et joyeuses rappellent qu'il est temps de réapprendre à vivre privés pendant des mois des couleurs de l’été. Je vous invite dans cette suite à une promenade dans la campagne en Moselle, en automne.
Comme dans nos villes, dans nos campagnes la Vierge est la protectrice de la terre et des gens de Moselle. La dévotion de tous, se mesure ici à la beauté de ses statues sur tout son territoire. Le plus souvent la Vierge porte l’Enfant Jésus dans ses bras.
Dès octobre, la terre est prête pour affronter l’hiver lorrain. Grâce aux soins des hommes, elle peut se reposer quelques mois pour ménager sa fertilité.
C’est entre le regard et l’horizon que l’automne redessine nos paysages campagnards. Il le fait en renouvelant constament la perception d’une douce sérénité dans la laitance de l’atmosphère jouant avec la nature.
Dans les villages rarement isolés, les vieilles maisons de pierre sont partout dominées par le haut clocher d’une église. La terre de Moselle est terre catholique et sur cette vaste terre des centaines de villages savent garder les leurs à l’abri des rigueurs de l’hiver.
Les froids et les vents de nos hivers, les chaleurs accablantes et les pluies de nos étés réussissent parfois à fatiguer quelques maisons privées des soins qui leurs sont dus. Ces blessures racontent que la vie peut être rude et aléatoire dans nos campagnes et aussi que ceux qui y vivaient peuvent ne plus être là…
Le village de Vionville, photographié sous une couette de nuages très humides dépendait des comtes de Bar seigneurs de la Terre de Gorze. Il se trouve aujourd’hui dans le parc régional de Lorraine. Moins de deux cents habitants (Vionvillois et Vionvilloises) vivent dans ces vieilles maisons solides parfaitement adaptées aux différents climats lorrains.
Au milieu de ses champs, l’homme de Moselle respecte les sépultures de ceux tombés pendant les terribles guerres dont sa terre a été, au cours des siècles, le théâtre. Partout dans les campagnes des tombes de soldats morts pendant les guerres de 1870, de 1914 à 1918 et de 1939 à 1945 sont les témoins émouvants et le rappel d’épouvantables tueries.
Ces lieux sont sacrés et parfaitement entretenus. Ils font partis du devoir de mémoire. Les tombes allemandes, aussi nombreuses que les tombes françaises sont elles entretenues par les allemands, descendants ou pas de ces hommes restés en terre de Moselle.
Ici, dans nos campagnes, le bois est précieux aux hommes. La Moselle possède partout d’importantes forêts. Elles font d’elle l’un des départements français les plus forestiers. Les campagnes l’hiver sentent toutes le bon feu de bois et au dessus des maisons, un panage blanc est ici un autre signe que l’automne est arrivé…
C’est la fin de cette promenade faite pas Bernard et ses amis lors d'une marche gourmande autour de Gorze. J’ai aimé vous montrer cette sélection de ses photos. J’espère avoir réussi, grâce à elles, à vous montrer un peu de la réalité et de la beauté de cette campagne proche de Metz, en automne. Gorze se trouve à une vingtaine de kilomètres au sud de Metz.
Voir ou revoir le début de cette promenade automnale, par un clic ici...
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Les couleurs d’automne
ne sont jamais monotones.
C’est une saison amie du soleil
il y devient créateur de merveilles.
L’automne d’octobre est magique en Lorraine
quand une fleur m’y fait rêver de contrées lointaines.
Photo prise aux Jardins Fruitiers de Laquenexy (Moselle).
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Les mercredis des mandalas sont un rendez-vous que nous vous proposons chaque mois puisque Chronique, petite normande joueuse et talentueuse a accepté de répondre à mon invitation de créer chacun et chaque mois un mandala à partir d'un thème choisi à tour de rôle.
J'ai fait parvenir à Chronique, pour ce mandala d'octobre, une photo que vous trouverez ci-dessous. Nous n'avons imaginé que trois contraintes pour ce défi mensuel amical et coloré :
le mandala doit ternir dans un carré ;
sa taille doit être 640/640 ;
nous le publions le mercredi le plus proche de la moitié du mois en cours (sauf lorsque ce mercredi là Chronique était en vacances ici à Metz...).
Un lien, caché sous le premier « Chronique », vous permettra d’aller découvrir sur son blog sa création, elle y est simplement FABULEUSE...
Voici une variante de ce mandala...
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