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Février se devient mois en cours
Il fonce dans année qu’en labours
Dans ses sillons froids il m’aspire
Dans moi les envies transpirent
Indices intimes que j’y quémande
Des joies en instance de demandes
Janvier s’en est allé dans un passé
Ses heures sont en mémoire remisées
Dans février je vais vers autres jours
J’y emporte mes besoins d’amour
Sans lui gris froid serait mois d’hiver
Février je te veux mois en jachère
Après tes jours que l’année soit jardin
Dans des fleurs je veux tous ses matins
Je veux être heureux dans ses allées
N’oublies pas d’y convier l’humanité
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Une échelle est devant moiJe gravis le premier échelonEt je voisJe vois ce qu’avant moiLes hommes ont fait sur les montsSur le deuxième barreau il est en boisJe pose le pied et je regardeJe regarde les hommes de la ville prisonniersJe vois ce qu’ils n’ont pas su faireAprès avoir vuSur le troisième barreau la mer coléreuseSur le quatrième barreau le vent hurleurSur les cinquième barreau une fille frileuseSur le sixième un jeune penseurJ’atteins le bout de l’échelle de ferEt le plafond des nuesAlors je vois ce que j’aurais pu faireAider les hommes à construireDélivrer les citadins de la ville et la détruireDevant la tempête faire rentrer les bateaux au portCalmer le vent qui pleure de l’hiver la mortCouvrir la fille d’une couvertureDes pensées du penseur essayer de faire la lectureMais le septième barreau est casséEt je tombeSans avoir rien pu faireMais étant paresseuxJe préfère être dans la tombe…Marc, écrit à Metz le 27 mars 1971
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Février autorise le soleil à déchirer le ciel sur la ville parfois
En ces moments de grâce l’hiver redevient enfin plus courtois
Bonheur lorsque beau temps contre mauvais gagne des tournois
Les flaques de pluie deviennent alors miroirs provisoires toutefois
Un février lorrain n’est jamais fin d’une saison vécue en froids émois
Ses heures soleil sont déclaration d’un printemps réclamant des droits
En pays de l’Est février ami incertain du beau temps impose à tous sa loi
Photos prises devant le Centre des Affaires de Metz : la place des Charrons en Outre-Seille et son parvis vers le parking Coislin.
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Juste quelques mots sur une photo
Des mots pour traduire des émotions
Sur une photo en harmonie avec ces mots
Un quinzkû s’écrit toujours avec le cœur
Photo prise par Bernard à Longeville-lès-Saint-Avold / Moselle
Le quinzkû est une variante de l’haïku et du senryû japonais.C’est un petit texte poétique écrit avec le cœur.
Un quinzkû ne doit pas dépasser quinze syllabes.
Il est toujours écrit sur trois lignes.
Chaque ligne se lit en cinq syllabes.
Il décrit des émotions heureuses ou malheureuses.
Un quinzkû ne s’écrit pas en vers.
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