Un jour je me réveillerai à la Réunion

J’y regarderai le feu ardent du volcan

Il tombera ébouillanter le lagon bleu

Je suivrai la progression de la brûlure

Elle dévorera la plaine verte et fertile

Je communierai dans le désespoir

La lave balaiera des vies heureuses

Elle cinglera cette terre courageuse

D’une gifle cuisante qui laissera trace

Trace hideuse en France d’outre-mer

Sans jamais détruire la beauté de l’île

Pays Bourbon dit là de la Réunion

 

 

 

 

 

 

 

Bla!Bla!Bla! / Marion Bodin : je me permets de vous contacter, pour vous faire part d'un projet que j'organise avec la Galerie Octave Cowbell du 26 mai au 31 mai 2010.

 

Nous invitons quatre jeunes artistes slovènes à Metz, durant une semaine qui a commencé hier. A cette occasion de nombreuses animations sont mises en place, et tout le monde est convié à ces manifestations !

L’ouverture du centre Pompidou de Metz, ainsi que l’intérêt croissant porté pour les pays d’Europe de l’Est, nous souhaitons que cet échange artistique contribue à cette mouvance, en offrant une occasion supplémentaire d’être une fenêtre ouverte sur la grande famille Européenne !

 

« La Slovénie c’est où ? Les gens sont comment là-bas ? ». Ces questions illustrent parfaitement le flou existant autour de ce jeune pays, membre de l’Union Européenne. Cet échange offrira donc l’occasion au public lorrain de s’ouvrir vers nouvelle culture, grâce à la venue de quatre jeunes artistes slovènes à Metz, du 26 mai au 31 mai 2010.

 

En effet un programme riche en rencontres aura lieu durant cette semaine, permettant ainsi à chacun de découvrir des œuvres de la nouvelle génération slovènes. Ils permettront de donner un échantillon de la diversité artistique :

 

Bostjan Pucelj est photographe

Tomaz Furlan réalise des vidéos performances

Eva Luzka Kozac présentera ses gravures

Davorin Slana ses peintures.

 

Ces jeunes artistes, encore étudiants à l’Académie des Beaux Arts de Ljubljana ou ayant été récemment diplômés, seront présents lors des manifestations prévues.

 

Cette semaine « slovène » a inauguré ses festivités par une rencontre avec ces artistes, le mercredi 26 mai à 18h à la Maison des Etudiants, de l’université Paul Verlaine. Les artistes ont présenté, à cette occasion, leur production. Cette soirée a été clôturée par un concert entraînant avec 9m2 et le collectif Voodoo.

 

Le jeudi 27 mai est sous le signe du cinéma, grâce à la projection de courts-métrages de Tomaz Furlan au Caméo à 18 heures.

 

La fin de semaine se poursuivra avec deux vernissages chaleureux : le premier à la Galerie Octave Cowbell, vendredi 28 mai à 18h, où seront exposées les photographies de Bostjan Pucelj, qui sont des portraits humoristiques et touchants des habitants de Dolenjska, région du Sud Est de la Slovénie.

 

Le deuxième vernissage se déroulera aux Galeries Lafayette à 18h, où seront présentées les œuvres poétiques d’Eva Luzka Kozac, les peintures de Slana Davorin qui exploitent différentes techniques et ces productions plastiques seront accompagnées de la projection des vidéos-performances de Tomaz Furlan.

 

Une rencontre franco-slovène rythmera ce weekend par la mise en place d’un « apéro graphique » à la librairie du Carré des bulles, qui invitera les artistes slovènes et français à dessiner ensemble autour d’un thème commun, dans une ambiance festive.

 

Cette semaine sera clôturée par une rencontre des artistes avec les étudiants de l’ESAMM à 14h à la bibliothèque.

 

Ces rencontres sont ouvertes à tous, et gratuites.

 

Voici le programme :de cette semaine « slovène » :

 

Mercredi 26 mai :

Repas slovènes au RU Rimbaud et Verlaine (midi et soir) et visite de l'ESAMM.

Rencontre avec les étudiants de l'Université Paul Verlaine à la Maison des Etudiants - concert de 9m2 et Voodoo clan / 18H00.

 

jeudi 27 mai :

projection de courts métrages de Tomaz Fulcan au Palace & rencontre avec le public/18h00.

 

Vendredi 28 mai : vernissage à la Galerie Octave Cowbell / 18H00 (l’exposition aura lieu jusqu’au 17 juin.)

 

Samedi 29 mai : «Apero graphique» au Carré des Bulles/11h30 :vernissage aux Galeries Lafayette / 18H00 (l’expostion aura lieu jusqu’au 17 juin).

 

Lundi 31 mai :

rencontre avec les étudiants de l'ESAMM à la médiathèque / 14H00.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces mots pour soigner ses maux elle écrit…

 

Ces mots pour adoucir ses peurs j’écris…

 

Je ne supporte pas ce mal-être

Elle ne supporte pas son mal-être

Insidieux compagnon de sa lutte

silencieuse

J’ai juste envie de disparaître

Elle a juste envie de disparaître

Légitime envie au bord d’une inconnue

Souvent terrifiante

Si seulement je pouvais avoir un peu d'air

Si seulement je pouvais lui donner

un peu d’air

J’ai seulement ces mots pour desserrer

son souffle

Juste pour que je puisse y voir plus clair

Juste pour qu’elle puisse y voir plus clair

Il y a de la lumière au bout de ses peurs

Je hais toutes ces ingrates douleurs

Je hais toutes ses ingrates douleurs

Je ne les tolère que provisoires

car elles font si mal

Qui se forment d'heure en heure

Elles se fabriquent d’heure en heure

Elles ne sont malheureusement jamais

en soustraction

d’autres

Le temps, sans faire de bruit, passe

Son temps sans faire de bruit passe

Ses mots écrits font parfois du bruit

A moi de faire que jamais je ne me lasse

A moi de loin de faire que jamais elle ne

se lasse

Impuissance odieuse d’être absent

sauf en mots

Je dois croire en la vie et au hasard

Elle doit croire en la vie et au hasard

Cette croyance est la passerelle avec un

bientôt

J’espère qu’il n'est pas déjà trop tard

Je sais qu’il n’est pas déjà trop tard

Insupportable idée que de penser le

contraire

Je dois aller au-delà de mes angoisses

Elle doit aller au delà de ses angoisses

Aucune ne mérite de l’habiter jamais

Et de mes frayeurs qui s’accroissent

Et de ses frayeurs qui s’accroissent

Infernal passage avant sa guérison

Je dois me servir de toutes mes larmes

Je dois la laisser se servir de

toutes ses larmes

Ses larmes ont le pouvoir de soulager

Son indicible

Peut-être en m’en servant comme des armes

Peut-être pour qu’elle s’en serve

comme des armes

Ses larmes sont ses meilleures armes

contre l’étouffement

Ne pas leur laisser le temps de prendre de l'avance

Elle doit ne pas leur laisser le temps de

prendre de l’avance

La vie doit sécher ces larmes pour

voir vers ses devant

A moi de me battre, il me faut croire en ma chance

A elle de se battre il lui faut croire

à sa chance

La chance est au service de sa vie

Il me faut ne penser qu’au bonheur

Il lui faut ne penser qu’au bonheur

Croire au bonheur c’est refuser

d’être accablée

Et surtout, surtout ne pas avoir peur

Et surtout cesser d’en avoir peur

La peur du bonheur est indigne d’elle

Il me faut tout faire pour tracer mon chemin

Il lui faut tout faire pour suivre son chemin

Il est balisé par son envie de surmonter

cette épreuve

Qui me mènera vers de meilleurs lendemains

Qui la ramènera vers de meilleurs

chemins

Impensable de rester ensuite

sur les mêmes

Cette guerre, je vais la gagner

Cette guerre elle va la gagner

Elle est samouraï et vaincra ce mal

Contre elle, je vais vraiment lutter

Contre elle elle va vraiment lutter

En n’oubliant  jamais sa confiance en

son avenir

Je ne vise que victoire et réussite

Elle ne vise que victoire et réussite

Elle est inscrite en filigrane dans

ses mots

Qui, j’espère, vont arriver très vite

Qui j’espère lui arriveront très vite

Ce temps est à attendre entourée

et rassurée

A moi de vraiment y croire

A elle de vraiment y croire

C’est ce que je lui souhaite le plus

sans jamais faillir

D'emprunter le bon couloir

D’emprunter les bons couloirs

D’autres que toi amie te montrent

cette voie

A l'intérieur de moi tous ces poisons

A l’intérieur d’elle tous ces poisons

Tu n’es pas et ne sera jamais

pour eux une prison

N'empêcheront pas ma guérison

N’empêcheront pas sa guérison

Ils seront terrassés par ta guérison

Je dois me faire confiance

Elle doit se faire confiance

La confiance est vitale et ne dois

jamais être perdue

Et enfin croire en ma chance.

Et croire enfin en sa chance

Cette chance je le sais ta vie te la dois

et te la donnera

 

J’y crois amie

Tu dois y croire amie

aujourd’hui et toujours

 

Avant ta guérison

je te raconterai

cette chance souvent

et je partagerai

le reste

toujours

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos prises à partir d’un troisième balcon à l’entrée d’une galerie n°3.

L’identité de ce sympathique couple n’a pas d’importance dans ce propos.

La fréquentation de cet immense hall est habituellement cent fois supérieure.

Dernière précision : aucune rémunération n’a été proposée à ces deux visiteurs…

Ces trois photos pour décrire une plongée vertigineuse dans un univers fantastique.

Pour vous faciliter l’identification de ce site je vous indique qu’il est ici à Metz depuis peu.

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marcheurs défilant

Chars exotiques

Podium des fiertés exposées d’une immense minorité

 

Spectateurs applaudissant

Grimages esthétiques

Fleuve humain éclaboussant Paris solidaire de sa fierté

 

CRS canalisant

Foule monolithique

Mille visages sans regard suivent le long défilé chamarré

 

Peuple photographiant

Technologie numérique

Archive d’une fête dans Paris trop pauvrement ensoleillé

 

Mouvements bousculant

Ambiance frénétique

Foule file indienne pour forcer un fin passage la délivrant

 

Bruit assourdissant

Musique chaotique

Sons d’aujourd’hui absents de mes souvenirs d’antan

 

Décompte bouleversant

Mémoire asthénique

Amis d’avant emportés à jamais par la maladie odieuse

 

Esprit chavirant

Sentiment inique

Sans eux je suis ici ce jour en solitude pourtant joyeuse

 

CRS stationnant

Foule identique

Bruit fabriqué par la présence d’un immense nombre

 

Souvenirs refluant

Émotion antique

Mémoire mienne dans cette fête restée en pénombre

 

Jour désopilant

Ambiance comique

Gestion d’instants partagés dans des solidarités festives

 

Retour éreintant

Nocturne emblématique

Contrevenante à nos habitudes dans ses heures tardives

 

 

 

 

 

 

S’attendre

Se retrouver

Se parler

S’entendre

Se comprendre toujours

Il n’est pas si facile de se comprendre toujours

L’amitié elle le permet

 

S’attendre

Se confier

Se raconter

S’écouter

Se méprendre parfois

Il n’est pas si facile de le reconnaître parfois

L’amitié elle le permet

 

 

S’attendre

Se taire

Se retenir

Se cacher

Se pardonner toujours

Il n’est pas si facile de se pardonner toujours

L’amitié le permet

 

S’attendre

Etre heureux dans la rencontre

Meubler cette complicité de partage

Aimer écouter l’autre parler de sa vie

Parler sans dire des mots dans ses silences

Il est si facile de toujours y réussir

L’amitié elle le permet

 

Toujours

Ici et partout